Des faits fautifs prescrits peuvent justifier le licenciement du salarié protégé

Des faits fautifs prescrits peuvent justifier le licenciement du salarié protégé

1. Le salarié protégé ne peut être licencié qu’après autorisation de l’administration du travail. Cette autorisation est délivrée sous le contrôle du juge administratif.

L’autorisation administrative de licenciement doit combiner le respect du droit public, qui vise à protéger l’institution du salarié protégé (qui selon la formule habituelle « bénéficie dans l’intérêt de l’ensemble des travailleurs qu’ils représentent d’une protection exceptionnelle ») et du droit du travail, qui fixe les règles applicables entre l’employeur et le salarié. Lire la suite

Employeur : obligation de réagir en cas de contestation de l’autorisation de licenciement

Employeur : obligation de réagir en cas de contestation de l’autorisation de licenciement

1. L’autorisation de licenciement du salarié protégé donnée par l’inspecteur du travail peut faire l’objet d’un recours hiérarchique par le salarié auprès du ministre du travail.

Si le ministre du travail dispose d’un délai de 4 mois pour statuer (art. R.2422-1 C. Trav.), il peut cependant, suivant une jurisprudence ancienne, statuer après l’expiration de ce délai. En effet, la procédure administrative de droit commun autorise l’autorité administrative à retirer a posteriori sa décision, si elle est illégale (voir, par ex. : CAA Nantes, 27 septembre 2012, Vos Logistics Bretagne, req. n° 11NT02417).
Lire la suite

Licenciement pour inaptitude : le juge administratif persiste à imposer une obligation de formation

Licenciement pour inaptitude : le juge administratif persiste à imposer une obligation de formation

1. Le salarié protégé licencié pour inaptitude doit faire l’objet d’une recherche de reclassement au sein de l’entreprise en fonction de l’avis donné par le médecin du travail.

Cependant, alors même que l’avis du médecin du travail s’impose à l’entreprise, le juge administratif considère pour sa part que l’employeur ne peut pas réellement s’y fier.

Il est en effet de plus en plus fréquent qu’alors même que le médecin du travail déclare le salarié « inapte à tout emploi dans l’entreprise » le juge administratif oblige l’employeur à chercher des solutions de reclassement au sein de l’entreprise. L’employeur se retrouve ainsi dans la situation de devoir démontrer ce que le médecin a décrété sur la base d’un examen médical …
Lire la suite

Nullité des forfaits jours conclus sous l’empire de la convention collective de commerces de gros

Nullité des forfaits jours conclus sous l’empire de la convention collective de commerces de gros

L’article L.3121-43 du Code du travail autorise la conclusion, entre un employeur et un salarié, d’une convention de forfait annuelle en jours, dans la limite de 218 jours par an, avec certains salariés disposant d’une autonomie suffisante, tels que les cadres.

La conclusion de cette convention de forfait doit être expressément prévue par un accord collectif de branche étendu, un accord collectif d’entreprise ou un accord collectif d’établissement.
Lire la suite

Marché public : le candidat doit suivre sa procédure dématérialisée et vérifier ses signatures électroniques

Marché public : le candidat doit suivre sa procédure dématérialisée et vérifier ses signatures électroniques 

Dans une récente décision (CE, 3 octobre 2012, Société Département des Hauts-de-Seine, req. n° 359921), le Conseil d’Etat est venu apporter plusieurs précisions utiles à l’intention des candidats dans le cadre de la procédure de passation d’un marché public.

1. Les candidats doivent s’assurer par eux-mêmes du suivi de la procédure sur la plateforme dématérialisée.

Le Conseil d’Etat estime en effet qu’il n’appartient pas à la personne publique de s’assurer qu’un message électronique, invitant le candidat à compléter sa candidature, a bien été reçu par ce dernier. Lire la suite

Marché public : le mémoire de réclamation doit être précis et indiquer les éléments de calcul du chiffrage de la demande

Marché public : le mémoire de réclamation doit être précis et indiquer les éléments de calcul du chiffrage de la demande

1. L’entreprise titulaire d’un marché public a la faculté de faire des réclamations auprès de la personne publique cocontractante en cours d’exécution du marché.

Pour que cette réclamation soit efficace et franchisse l’écueil du formalisme administratif, il importe de vérifier et de se conformer aux stipulations du contrat indiquant de quelle manière et comment former cette réclamation.
Lire la suite

Autorité de la concurrence, décision No 12-D-19 du 26 septembre 2012

Autorité de la concurrence, décision No 12-D-19 du 26 septembre 2012

L’Autorité de la concurrence a rendu le 26 septembre 2012 une décision concernant des pratiques mises en oeuvre dans le secteur du blanchiment et de l’éclaircissement des dents.

Saisie par plusieurs opérateurs du secteur, l’Autorité était amenée à se prononcer sur de prétendus comportements de groupements représentant les chirurgiens-dentistes dénigrant les « bars à sourire », c’est-à-dire les centres de blanchiment et d’éclaircissement des dents. Les requérantes faisaient notamment valoir que les propos de la lettre de l’Ordre des chirurgiens-dentistes laissant entendre que l’activité de blanchiment des dents par les bars à sourire pouvait être dangereuse pour la santé constituaient une campagne de dénigrement, voire de boycott, par voie de presse.
Lire la suite

L’employeur peut exiger du conseiller du salarié qu’il justifie de sa qualité lors de l’entretien préalable

L’employeur peut exiger du conseiller du salarié qu’il justifie de sa qualité lors de l’entretien préalable

Conformément à l’article L.1232-4 du Code du travail, lorsqu’une entreprise est dépourvue d’institutions représentatives du personnel, l’employeur a l’obligation d’informer le salarié dans sa lettre de convocation à l’entretien préalable qu’il a la possibilité de se faire assister par un conseiller extérieur inscrit sur une liste dressée par le préfet.

Ainsi, l’employeur ne peut s’opposer à la présence de ce conseiller lors de l’entretien préalable au risque de rendre la procédure de licenciement irrégulière.
Lire la suite

Contrat public : extension de l’évaluation préalable à l’impact sur les finances publiques et sur la politique immobilière

Contrat public : extension de l’évaluation préalable à l’impact sur les finances publiques et sur la politique immobilière

La conclusion des contrats de partenariat (Ordonnance du 17 juin 2004) ainsi que de certains baux emphytéotiques administratifs (L.2122-15 CG3P) et hospitaliers (L.6141-1 CSP) doit impérativement être précédée d’une évaluation préalable.

Cette évaluation préalable, dont le contenu est adapté en fonction des types de contrat, a pour objectif d’une part de vérifier que les conditions permettant de recourir à ces types contrats sont réunies, d’autre part pourquoi le recours à ce type de contrat spécifique est opportun et justifié au regard d’autres types de contrat.
Lire la suite

La profession d’ostéopathe est réservée aux titulaires du diplôme d’ostéopathe

La profession d’ostéopathe est réservée aux titulaires du diplôme d’ostéopathe

La profession d’ostéopathe est réglementée par les dispositions de l’article 75 de la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des patients et à la qualité du système de santé complétées par les dispositions des décrets du 25 mars 2007 relatifs à l’exercice de l’ostéopathie (n° 2007-435) et à la formation des ostéopathes (n° 2007-437).

Le Conseil d’Etat vient de confirmer dans une décision du 1er octobre 2012 (CE, 1er octobre 2012, M. H. A., req. n° 348420) que l’exercice de la profession d’ostéopathe est réservée aux seules personnes titulaires du diplôme sanctionnant la formation spécifique correspondante.
Lire la suite

Société d'avocats