Retrait et rappel de produits alimentaires : renforcement de la traçabilité

La loi n°2018-938 du 30 octobre 2018 (Egalim – Article 51) complète l’article L. 423-3 du code de la consommation avec une obligation renforcée de traçabilité à la charge des producteurs et distributeurs dans le secteur alimentaire et de l’alimentation animale.

En cas de mesures de retrait ou de rappel, les producteurs et les distributeurs doivent établir et mettre à jour un état chiffré des produits retirés ou rappelés, sous peine d’amende de 5 000 euros. Lire la suite

Pratiques commerciales déloyales et name and shame : la désormais obligatoire publication de la condamnation

La loi n°2018-938 du 30 octobre 2018 pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous impose dorénavant qu’« en cas de condamnation, le tribunal ordonne, par tous moyens appropriés, l’affichage ou la diffusion de l’intégralité ou d’une partie de la décision ou d’un communiqué informant le public des motifs et du dispositif de celle-ci. » (article L. 132-11 C. Cons.). Avant le 2 novembre 2018, cette publication était facultative. Lire la suite

Convention de forfait jours : le dépassement du nombre de jours annuels travaillés n’est pas grave

Dans une décision du 24 octobre 2018 (Cass. soc., 24 octobre 2018, nº 17-12.535) la Cour de cassation juge que la circonstance que le cadre dépasse le nombre de jours prévus par le forfait n’emporte ni la nullité de la convention de forfait, ni son absence d’effet.

Les faits :

Dans cette affaire une salariée invoquait la nullité de sa convention de forfait en jours et donc le paiement de ses heures supplémentaires, en faisant valoir que son forfait jours était contractuellement fixé à 218 jours mais qu’elle avait effectué en 2011, 234 jours de travail effectif, soit 16 jours au delà de la convention de forfait, qu’en 2012, elle avait effectué 221 jours de travail effectif et en 2013, 224 jours de travail effectif. Lire la suite

Violation d’une obligation contractuelle et rupture brutale des relations commerciales établies (Art. L442-6 I 5° C. Com) : possibilité de cumul de responsabilités (demandes distinctes)

Intéressant apport d’un arrêt récent, une faute contractuelle peut être réparée en sus d’une rupture brutale des relations commerciales établies. La Cour de cassation (Chambre commerciale, 24 octobre 2018, n°17-25.672) sanctionne la cour d’appel qui avait opté pour le principe connu de non-cumul de responsabilité en indiquant « que ce principe interdit seulement au créancier d’une obligation contractuelle de se prévaloir, contre le débiteur de cette obligation, des règles de la responsabilité délictuelle ». Cependant, il  « n’interdit pas la présentation d’une demande distincte, fondée sur l’article L. 442-6, I, 5° du code de commerce, qui tend à la réparation d’un préjudice résultant non pas d’un manquement contractuel mais de la rupture brutale d’une relation commerciale établie ». Lire la suite

Responsabilité pénale du dirigeant : attention aux accidents du travail

Dans cette affaire, la Cour de cassation a jugé que la condamnation pénale pour homicide involontaire sur un salarié entraine automatiquement l’existence d’une faute inexcusable permettant  au salarié et à ses ayant droits de demander des dommages et intérêts devant le Tribunal des affaires de sécurité sociale (Cass. 2e civ., 11 octobre 2018, nº 17-18.712 F-PB). Lire la suite

L’avenir des chartes promoteurs : retrouvez l’article de Ombeline Soulier Dugénie dans la revue Opérations Immobilières Le Moniteur (numéro 109 – Octobre 2018)

https://www.lemoniteur.fr/article/l-avenir-des-chartes-promoteurs.2000034

Les chartes promoteurs sont élaborées par les collectivités publiques officiellement pour accompagner les porteurs de projets et apporter une vision opérationnelle à la règle d’urbanisme. Si elles sont relativement appréciées par les administrés, elles complexifient l’intervention des promoteurs immobiliers qui font face à de multiples sources textuelles. Lire la suite

Distribution sélective : interdiction de revente sur les sites internet des distributeurs et les plateformes en ligne tierces (affaire Stihl)  : produits de luxe mais pas que…

Par une décision n°18-D-23 du 24 octobre 2018, l’Autorité de la Concurrence (ADLC) devait se prononcer sur les clauses mises en œuvre par les entreprises Andreas Stihl SAS et Stihl Holding AG & Co KG dans le cadre de leur réseau de distribution sélective de matériel de motoculture (tronçonneuses, débroussailleuses, élagueuses, sécateurs à batterie), sur les clauses interdisant aux distributeurs agréés de revendre lesdits produits sur leur site internet et sur des plateformes en ligne tierces.

Dans la droite ligne des affaires Pierre Fabre, Coty, Banh & Olufsen, l’ADLC estime que les clauses qui requiert une « mise en main » entre l’acheteur en ligne et le distributeur impliquait un retrait du produit dans le magasin du revendeur, la vente sur Internet était interdite. Lire la suite

L’AMF sanctionne un journaliste spécialisé dans les marchés financiers pour délit d’initié

La Commission des sanctions de l’AMF par sa décision n°1 du 24 octobre 2018 sanctionne pécuniairement à hauteur de 40.000 euros un journaliste britannique exerçant notamment pour le quotidien le Daily Mail pour des manquements à son obligation d’abstention de communication d’une information privilégiée, commis à l’occasion de l’exercice de son activité de journaliste, qui revêtent, selon l’AMF, « une gravité certaine ».

Il est reproché à ce journaliste d’avoir communiqué à deux de ses connaissances deux informations privilégiées quelques heures avant la publication, les 8 juin 2011 et 12 juin 2012, d’articles relayant des rumeurs de dépôt d’offres, respectivement, sur le titre Hermès et sur le titre Maurel & Prom. Lire la suite

Publication par l’Agence Française Anticorruption d’une charte de l’appui aux acteurs économiques

Cette charte qui fait suite aux recommandations générales publiées au Journal officiel du 22 décembre 2017, vise à encadrer les relations de travail entre les entreprises ou établissements publics poursuivant un but lucratif et l’AFA dans l’exercice par cette dernière de ses missions d’appui aux fins de faciliter la mise en œuvre par les entités économiques d’un dispositif anticorruption efficace. Lire la suite

Témoignages anonymes et droits de la défense du salarié : le point avec Déborah Fallik, avocate. Interview de Sandra Laporte à retrouver dans le magazine Liaisons Sociales Quotidien du 25 octobre 2018.

Dans un arrêt du 4 juillet 2018*, la chambre sociale de la Cour de cassation a précisé que le juge prud’homal ne peut se fonder uniquement sur des témoignages anonymes recueillis à l’encontre d’un salarié pour juger son licenciement justifié. Si la décision se prononce essentiellement sur l’office du juge prud’homal, elle emporte néanmoins des conséquences dans la mise en œuvre du pouvoir disciplinaire de l’employeur, notamment lors de la réalisation d’enquêtes internes. Déborah Fallik, avocate associée au sein du cabinet Redlink, revient en détail sur les implications concrètes de cette solution.

La solution posée par l’arrêt du 4 juillet est-elle une surprise pour les avocats ? Lire la suite

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